Une fois au pouvoir, François Duvalier s’attela à la tâche de rendre ce pouvoir absolu. Ce qui pour lui voulait simplement dire réduire à l’impuissance tous les autres centres de pouvoir de la société, tous les contre-pouvoirs. La Presse, l’Armée, ses adversaires politiques, l’Eglise Catholique, la “bourgeoisie mulâtre” – la puissance dominante de l’économie du pays – les pouvoirs régionaux et locaux, mais aussi (surtout ?) tous ceux qui lui avaient servi de marchepied dans sa montée au fauteuil présidentiel. Dont le tristement connu général Antonio Thompson Kébreau, mais aussi le premier chef de sa propre milice, Clément Barbot.